IVG dans la Constitution : « une victoire » pour les Féministes en Roannais, qui restent malgré tout « prudentes »

Si les Féministes en Roannais concèdent que l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution est une « victoire », elles déplorent un manque de considération des femmes victimes et la faiblesse des moyens alloués à la cause.

À l’approche du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Sylvie Dujardin, membre du groupe Féministes en Roannais, créé en octobre dernier, revient sur les grandes thématiques liées à la condition des femmes.

Que pensez-vous de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution ? Nous souhaitons rester prudentes à propos de cette inscription. C’est une victoire, dans le sens où ça lance un message, même au niveau international, mais, attention, il n’est pas noté « droit à l’IVG », mais « liberté garantie ». C’est différent. Et que ce soit bien clair, on parle d’un droit. Parce qu’on a quand même des gens, comme les Civitas (organisation catholique intégriste, N.D.L.R.) qui confondent cela avec un devoir et qui manipulent via les réseaux sociaux, notamment. On n’a jamais dit que l’on devait avorter, mais bien que si, pour une raison ou pour une autre, on souhaite avorter, cela est possible. Quand ça l’est, parce qu’il existe des difficultés d’accès, avec les fermetures de centres IVG, même si, selon plusieurs sages-femmes, ce n’est pas le cas en Roannais.

« Dans le Roannais, on a un gros manque de moyens »

Cliquez pour lire la suite de cet entretien.